Homélie du 11 janvier 2019, après l’Épiphanie
Homélie du 11 janvier 2019, après l’Épiphanie
1. Nous avons vécu notre retraite dans une succession d’épiphanies de Jésus : guérison, multiplications des pains, marche sur la mer, purification d’un lépreux. Notre retraite est, elle aussi, une épiphanie du Seigneur pour chacun nous. Nous avons vécu des moments intenses de prières, de méditation, de ressourcement spirituel. Nous avons laissé Dieu dire une parole à notre à cœur travers les différentes étapes qui ont ponctué notre retraite. Et comme les disciples d’Emmaüs, nous allons retourner dans notre « Jérusalem » avec notre cœur tout brûlant parce que le Seigneur nous a rejoints sur le chemin, il nous a expliqué l’Écriture et nous a partagé le pain. À travers toutes les rencontres que nous avons eues, il nous a purifiés. Il nous a manifesté sa présence et son amour. Ce matin, avant de nous quitter, nous venons lui rendre grâce pour ce qu’il a réalisé pour nous. Lui qui nous a choisis pour oindre son peuple par notre service sacerdotal et la beauté de la liturgie, la prière de l’Église.
2. Le Christ, par notre ministère épiscopal et sacerdotal, veut rejoindre tous ceux qui souffrent pour les soulager, les guérir et les sauver. Il vient purifier les hommes et les femmes de notre temps de toutes les formes de lèpres qui les empêchent de goûter le bonheur, toutes formes de lèpres qui les marginalisent. Par notre pastoration, il vient leur dire sa volonté de les recréer intérieurement par la foi et par l’amour et dominer toutes les forces hostiles qui cherchent à briser leur vie. Dans le miracle que Jésus accomplit dans l’Évangile, c’est tout le sens de notre ministère qui est dévoilé : libérer l’homme et la femme de notre temps du péché qui les aveugle et les rend prisonniers. C’est pourquoi, dans l’accomplissement de notre ministère, les gens doivent se sentir en confiance pour entendre une parole de salut venant de notre bouche et se faire guérir de leurs maladies à travers les sacrements, à travers la liturgie que nous célébrons. Pour cela, nous sommes continuellement invités à garder intacte la fraîcheur de notre onction sacerdotale. Et cette fraicheur n’est rien d’autre que le renouvellement de la grâce de l’appel du Christ qui nous choisit et nous envoie dans le monde. Notre ministère sacerdotal ou épiscopal n’est pas pour nous, mais pour le peuple de Dieu. Rien à ménager sinon pour être plus efficaces dans cette mission sous la puissance de l’Esprit Saint qui achève en nous toute sanctification.
3. À la fin de cette retraite, je veux rendre grâce à Dieu pour vous et avec vous. Je vous remercie de votre témoignage de foi, de la vigueur de votre onction sacerdotale et épiscopale, et je veux continuer à prier pour chacun de vous, malgré ma pauvreté. Vous aussi priez pour moi ! Que la grâce du Seigneur nous modèle à l’image du Christ en qui notre nature est unie à la sienne et nous prépare à recevoir ses grâces pour la fructification de notre ministère. Amen.
Père Diesel PHAT
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