Homélie du 10 janvier 2019, après l’Épiphanie.

Homélie du 10 janvier 2019, après l’Épiphanie
1. L’Épiphanie constitue « l’aurore du jour éternel ». La miséricorde de Dieu se penche sur la misère de l’homme. C’est le sens de la manifestation de Jésus à la Synagogue de Nazareth où il avait grandi : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur ». La venue du Verbe de Dieu dans la chair est la grande manifestation de l’amour de Dieu pour l’homme et tout l’homme. Il est l’accomplissement de la promesse de Dieu pour l’humanité : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre ». Voilà le contenu de l’homélie de Jésus. Il n’explique l’Écriture que par sa présence. C’est de lui que l’Écriture parle. Donc la vraie homélie, c’est Lui au milieu de son peuple en train de l’écouter. En Lui, la Parole est effective et est capable d’éclairer et de sauver le monde. Désormais, ce n’est plus dans un livre qu’il faut chercher à le découvrir, mais dans sa Personne : « Jésus referma le livre et s’assit… Tous, dans la Synagogue, avaient les yeux fixés sur lui »La Parole, c’est Jésus lui-même.
2. Je vois dans cet acte de Jésus, chacun de nous, évêque et prêtres proclamant la Parole et donnant l’homélie, parce que nous avons reçu l’onction sacerdotale pour exercer ce service. Mais aussi, je vois dans cet acte de Jésus, le peuple rassemblé, convoqué par la Parole. Ce peuple qui a les yeux fixés sur nous dans nos célébrations liturgiques quand nous lui proclamons la Parole. Comment il nous voit ? Comment il accueille nos homélies ? Ou bien, comment nous lui annonçons cette Parole ? Quelle posture prenons-nous ? Quel est le centre de notre message ? Dans toutes ces questions, nous voulons faire comme Jésus : dire une parole de salut, une parole cohérente, capable de faire grandir la foi du peuple de Dieu ; une parole d’espérance qui suscite l’engagement et l’amour, une parole efficace, capable de faire reculer le mal, une parole qui libère. 
3. Nous tous, « évêque et prêtres », notre onction sacerdotale nous fait participer à la mission de Jésus, « le Fils bien-aimé » en qui le Père a mis tout son amour. C’est par notre ministère liturgique et sacramentel, qu’il parle dans le présent de son peuple. Lorsque nous proclamons la Parole dans nos assemblées liturgiques, « c’est Dieu lui-même qui parle à son peuple, et c’est le Christ, présent dans sa parole, qui annonce son Évangile » (Sacramentum caritatis, n° 45). C’est par notre bouche qu’il dit à son peuple : « Aujourd’hui s’accomplit, cette parole que vous venez d’entendre ». À travers nous, le peuple doit expérimenter la beauté de la Parole comme lumière qui ne s’éteint pas.
4. Seigneur, toi qui nous confies ton ministère de la Parole pour oindre ton peuple, fais que la communion à tes mystères sacrés nous soutienne constamment dans notre vie sacerdotale et épiscopale. Donne-nous la grâce de proclamer ta Parole par l’exemple de notre vie. Amen. 

P. Diesel PHAT

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